TO PUT OUT ONE FIRE
de Jela Hasler
Anna, 27 ans, universitaire idéaliste fraîchement diplômée, trouve son premier emploi au sein du service de végétalisation de la ville de Zürich.
Elle y fait la connaissance de Granit, 55 ans, habitué au travail physique au contact des arbres. Alors qu’il perçoit Anna comme une énième intellectuelle venue avec l’initiative de grands changements dont la plupart échouent, la jeune femme est en revanche pleine de bienveillance et de bonne volonté. Les deux idéologies vont devoir s'apprivoiser/cohabiter.
à l'inverse de Über Wasser, où la protagoniste était confrontée à la ville comme à un environnement hostile, To Put Out One Fire se concentre sur Anna, qui essaie de s’affirmer en prenant en charge l’organisation de l’habitat. La cinéaste se sert ici de son expérience dans le documentaire et de son sens de l’observation analytique de la réalité pour aborder des conflits socio-politiques, sur le ton de l’humour.
Ainsi, les maladresses d’Anna, qui s’empêtre dans une recherche désespérée de l'harmonie, présente un potentiel absurde et comique qui rappellera évidemment
Toni Erdmann. Constamment sur le fil du sérieux et de la légèreté, Jela Hasler réussit ainsi à aborder les thèmes complexes des classes sociales, de l’éducation et de la misogynie en rendant ces observations drôles et accessibles.