Notre Vie dans les Forêts Our Life in the Forests
de Magali Magistry
En 2017, Magali termine Expire, un court ancré dans un monde en perdition, puis découvre Notre Vie dans les Forêts, le roman dystopique de Marie Darrieussecq ; un coup de foudre. Dans la Cité, où la surveillance est omniprésente pour le bien de tous, Marie vit plutôt bien malgré son état de santé précaire. Elle a heureusement une « Moitié » qu’elle a nommée Mia, un clone endormi, réservoir d’organes prélevés au grès de ses besoins. Mais elle vit cette situation avec culpabilité. Tout bascule lorsque son corps lui fait encore une fois défaut : Marie fait un AVC. À son réveil, l’œil de Mia lui a été transplanté. Mais lorsqu’elle se rend à son chevet, mortifiée à l’idée de la découvrir défigurée, l’œil de son clone est toujours en place, intact. Marie cherche des réponses. C’est au sein d’un groupe de fugitifs caché dans les forêts, sorte d’armée de libération des « Moitiés », qu’elle trouvera les siennes.
Pour ce projet, Magali entend faire éclore du roman d’anticipation un film de genre « d’auteur », en restant au plus près de ce personnage à la paranoïa grandissante et au potentiel révolutionnaire. Un film de clones, pensé avec élégance, dans une dynamique de cinéma vérité, d’autant plus troublant qu’il met en scène un univers proche du nôtre.