Liar man

Années 70, un complexe hôtelier sur une île privée pour riches touristes ; les clients se prélassent tandis que les employés se tuent au travail. Parmi ces employés, K., concierge, fait la rencontre d’un psychanalyste qui pourrait bientôt révéler un mensonge enfoui dans le cerveau de K et qui menacerait sa santé mentale tout autant que l’équilibre de l’île. Car ce complexe touristique est en réalité une projection du cerveau de K., avec son architecture, ses hémisphères, recoins sombres et inconscient tempétueux. 

Manolis poursuit avec ce projet de long métrage, son travail conceptuel et ludique sur les systèmes régissant la société tout autant que l’âme humaine, en plaçant en son centre l’architecture. Celle d’une société rigide, oppressive, où les êtres humains sont assignés à des rôles immuables. Celle d’une île et de son complexe hôtelier, parodie gourmande des esthétiques de dépliants touristiques et des utopies consuméristes. Architecture enfin d’un cerveau, des soupapes mentales mises en place pour ne pas sombrer. Dans la lignée de la nouvelle vague grecque et de son amour pour la subversion des systèmes, Liar Man sera profondément une parabole de notre monde, menacé d’effondrement psychique tout autant que politique, et des mensonges et fictions communes qui le maintiennent à flots.