Don't Let Me Die
de Andrei Epure
Don’t Let Me Die prolonge le canevas esthétique et narratif d’Interfon 15 en suivant les conséquences qu’auront la mort de cette même voisine sur une des habitantes de l’immeuble, Maria. D’abord interrogée par la police, elle se retrouve bientôt en charge de l’enterrement. Engluée dans cette situation kafkaïenne, tout semble alors se dérégler dans la vie de Maria, avec le sentiment prégnant et angoissant d’être hantée par cette voisine décédée.
Une inquiétante étrangeté semble infuser Don’t Let Me Die où une femme est autant persécutée par l’administration que par les fantômes. Andrei entend y renouveler les thèmes chers à la nouvelle vague roumaine en mêlant humour à froid, réalisme et cinéma de genre. Ce cocktail cinématographique détonnant agit alors comme un révélateur, arrachant personnages et société à leurs apathies respectives pour découvrir un monde absurde et horrifique.