Alyson
de Naïla Guiguet
On retrouve la pulsation des fêtes technos et la question des familles qu’on se choisit dans Alyson, portrait d’une jeune fille dont la vie faite d’excès se conjugue difficilement à sa maternité nouvelle. Quand son compagnon, DJ, l’abandonne soudainement, Alyson doit faire l’apprentissage de l’indépendance, et sur son chemin rencontre Liv, jeune réfugiée brésilienne, avec qui elle va pouvoir redéfinir son rapport à l’amour et à la famille.
Avec ce projet de long métrage, Naïla s’approprie et détourne les modes de narrations « mainstream » (du récit d’apprentissage, en passant par le portrait d’une jeunesse précaire jusqu’à la comédie amoureuse) pour faire débouler le portrait libre et crâneur d’une jeune femme qui échappe aux raccourcis moralisateurs de la mère-courage ou de la frivolité supposée de la jeunesse. Elle y substitue un geste politique et amoureux d’une génération qui vit fort, pour elle-même, solidaire.