Angelus novus
de Pasquale Misuraca
Angelus Novus est une évocation poétique et une réflexion sur la vie et la pensée de Pier Paolo Pasolini, jusqu’à sa mort tragique.
Le titre est inspiré de la neuvième des Thèses sur la philosophie de l’histoire de Walter Benjamin (1940), qui, selon Pasquale Misuraca, fournit une clé de lecture non réductrice de la vision du monde à la fois complexe et controversée de Pasolini : « Il existe un tableau de Klee qui j ’intitule “Angélus Novus”, Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner du lieu où il se tient immobile. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l’aspect que doit avoir nécessairement l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où se présente à nous une chaîne d’événements, il ne voit qu ’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d ’amon celer ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne les peut plus refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »
Le titre est inspiré de la neuvième des Thèses sur la philosophie de l’histoire de Walter Benjamin (1940), qui, selon Pasquale Misuraca, fournit une clé de lecture non réductrice de la vision du monde à la fois complexe et controversée de Pasolini : « Il existe un tableau de Klee qui j ’intitule “Angélus Novus”, Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner du lieu où il se tient immobile. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l’aspect que doit avoir nécessairement l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où se présente à nous une chaîne d’événements, il ne voit qu ’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d ’amon celer ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne les peut plus refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »