FLA est ton second film et il y a ce qu'on appelle en rock le « syndrome du deuxième album » : que faire après un premier essai réussi et bien accueilli comme Donoma ?
Sur ce film, j’avais envie de vraiment creuser des personnages.
Donoma m’avait frustré, car comme je racontais plusieurs histoires, je n’avais pas le temps de les développer. J’avais envie aussi de moins de coups de théâtre, de moins choquer car Donoma me permettait de toquer à la porte du métier. Maintenant qu’elle est entrouverte, FLAentame la discussion.
FLA, comme Donoma, impressionne par son énergie, la vitalité qu'il dégage. En même temps, c'est encore un traité moderne, lumineux et douloureux des rapports amoureux...
Les gens dans mon film « font l’amour » car l’amour ne se fait pas que dans le coït. Ils font l’amour, aiment la personne qui leur a été attribuée au hasard et ils lui porteront instinctivement des coups fatals car c’est aussi ça, aimer. Baiser est un détail, c’est une pièce à conviction, rien de plus. J’espère que chacun de nous dans nos vies aura la chance de connaitre une relation amoureuse bien tordue dans laquelle on manque de peu d’y laisser sa peau. J’espère que ce film sera perçu ainsi, comme une invitation à se laisser foutre sa vie en l’air par un(e) inconnu(e) au nom de l’amour.
