Portrait des réalisateurs Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson
Par Jean-Christophe Berjon
Par Jean-Christophe Berjon
C’est au travers de courts métrages audacieux que Johannes Sjärne Nilsson et Ola Simonsson ont peu à peu façonné leur univers. Dans ma jeunesee, je passais beaucoup de temps à faire des dessins animés. Pour moi, il y a plusieurs similarités entre les dessins animés et la réalisation de films : ces deux supports visuels reposent sur le cadrage, le rythme et le sens du timing. Quand j’étais étudiant en design, mon intérêt pour la réalisation est devenu plus fort, j’y ai vu la combinaison parfaite de ces deux mondes. Le second ajoute : Je n’ai jamais voulu être réalisateur. J’ai étudié la musique et appris toutes les règles possibles sur cet art. Mais on peut être prisonnier des règles. Quand nous avons commencé à faire des films, nous ne suivions aucune règle. Nous n’avons jamais étudié le cinéma. Nous faisions ce que nous aimions.
Dès 2001, ils frappent très fort avec Music for One Apartment and Six Drummers, leur second court, présenté en compétition à Cannes puis vainqueur d’un nombre impressionnants de prix internationaux. A l’heure de passer au long métrage, pas question de trahir leur esprit : La stratégie était la même : nous exploitons les idées qui nous plaisent. Nous voulions faire un film où la musique et les sons seraient les personnages principaux.
Pour eux, s’il fallait résumer le cinéma en 3 mots ce serait : Compliqué. A. Faire. !
Après deux courts métrages sélectionnés à la Semaine de la Critique (dernier en date Woman and Gramophone en 2006), ils se réjouissent de cette nouvelle présence cannoise : C’est comme rentré chez soi. A la Semaine, nous nous sommes toujours sentis très proche du public et cela nous plaît. Nous avons hâte de retrouver ce public et entendre leur interprétation du film. Elle sera certainement plus intéressante que la nôtre !
Et ce titre ? Faut-il y lire un traumatisme « Simon & Garfunkelien » ? Non, mais nous ne nous sommes jamais remis de leur séparation. Le titre est un hommage à The Sound of Music (La Mélodie du bonheur), le meilleur film de tous les temps.