En 2015, Jan et Raf Roosens concouraient pour la Palme d'Or du court métrage avec Copain, film sur la recherche identitaire au sein de la cellule familiale. Dans un autre registre, White Goldfish s'inscrit néanmoins dans la continuité du travail des deux réalisateurs : « nous voulions décrire différentes relations entre adultes et montrer comment cela influence la mentalité d'un enfant. Nous ne voulions pas que la jeune Stella exprime ses sentiments par des mots, mais par des actions. A la fin Stella exprime tous ses sentiments dans un acte ultime : un baiser. »
Les réalisateurs belges reviennent sur leur méthode depuis leur début : « tous nos films sont réalisés en trois phases. Tout d'abord, nous écrivons notre histoire de la façon dont nous imaginons qu'elle se déroulera. Ensuite, lorsque nous entrons en pré-production, nous nous inspirons du casting et des lieux et adaptons le scénario en fonction. Entrant dans la post-production, nous repartons d'une feuille blanche pour faire dialoguer des séquences et des plans. » En effet, il émane de White Goldfish, un sentiment fort d'aisance et de spontanéité. Une impulsion créatrice qui se traduit par un récit ramassé et orienté vers la sensation et l'esthétique : « Stella ne comprend pas tout. Elle ne voit que des bribes de ce qui se passe autour d'elle. C'est pourquoi le style visuel est fragmentaire. Et pourquoi nous avons limité les mouvements de caméra ainsi que les différents cadrages. »