Pourquoi faites-vous du cinéma ?
C’est mon père qui m’a transmis le virus du cinéma. Quant au désir de réaliser, il découle de mon obsession pour les détails et de mon besoin de tout contrôler. J’ai donc regardé énormément de films, été assistant de plusieurs metteurs en scène, au cinéma et au théâtre et suivi le cursus « réalisation » à l’Académie libre des Beaux Arts de Rome. Cela fait déjà huit ans que je fais du cinéma. C’est grâce à ma grand-mère, aujourd’hui âgée de 95 ans, que je me suis lancé. Depuis mon enfance, elle m’a toujours dit qu’une vie normale ne serait pas suffisante pour moi et qu’il me faudrait donc étudier pour devenir prêtre ou réalisateur.
D’où vous est venue l’idée et l’envie de faire de la vie de Davide / Fuxia un film ?
Nous étions à l’aéroport quand Davide m’a raconté sa vie. J’ai trouvé que son adolescence possédait toute la force et l’intensité dramatique pour tourner un film qui reprendrait également quelques passages de ma propre enfance et dénoncerait le retard culturel qui touche une grande partie du pays.
Quel type de comédien recherchiez-vous avant de rencontrer Davide Capone, qui joue le héros ?
J’ai rencontré Davide après avoir vu passer neuf mille visages à Catane, Palerme et Rome. Je cherchais un gamin qui incarnerait un fragile équilibre, entre délicatesse et détermination, entre jeunesse, maturité et malice.
On ne sait pas exactement quand se passe le film, pourquoi ?
Nous avons fait le choix de raconter une histoire des années 1980 dans le contexte d’aujourd’hui pour immortaliser notre histoire dans le temps. A Catane, en Sicile, cela fonctionnait particulièrement bien.