Tout est étonnant dans DEEPER THAN YESTERDAY d’Ariel Kleitman. Ce jeune cinéaste est australien, mais son septième court métrage se déroule dans un… sous-marin russe. Le film est, au départ, aussi viril que les films de Steven Seagal (le premier choc cinématographique d’Ariel !), pourtant il plonge, à la fin, dans le surréalisme et un romantisme de la plus belle eau. Quant à l’idée du scénario, elle lui vint au bout de deux ans de co-location avec sa petite amie et son associé où ils étaient proches de péter les plombs ! Le tournage ? L’engagement le plus traumatique et éclairant de ma vie. Du fond de mon cœur, je ne recommande pas de tourner dans un sous-marin. Lui l'a fait et le résultat est vraiment... étonnant.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?
Mon frère, Alexander, et moi avons une relation très spéciale. Il a 13 ans de plus que moi. Quand j’avais 7 ans, il m’a fait découvrir les travaux de Steven Segal, et je n’ai jamais changé d’avis depuis.
Les trois mots qui définissent votre vision du cinéma. Pourquoi ?
Emotif. Sincère. Surréaliste. J’aime les films qui me font sentir quelque chose, n’importe quoi. Colère, dégoût, exaltation, surprise, peur, joie. J’aime les films qui offre un regard neuf sur la réalité.
D'où vient l'idée de ce film ? A-t-il été difficile à tourner ?
Je pense que l’idée vient de ma colocation avec ma petite copine, Sarah, et notre associé, Ben. Nous sommes tous les trois meilleurs amis et avons vécu et travaillé ensemble pendant deux ans. Au bout d’un moment, j’ai commencé à avoir peur que nous pétions tous les plombs. Ce fut le début de Deeper than Yesterday. Le tournage lui-même est jusqu’aujourd’hui l’engagement le plus traumatique et éclairant/ boulerversant de ma vie. Du fond de mon cœur, je ne recommande pas de tourner dans un sous-marin.
Votre sentiment à l'annonce de la sélection de votre film à la Semaine de la Critique ?
J’étais sous le choc et honoré. Depuis très jeune, je suis, chaque année, les films projetés au Festival de Cannes. On a tous travaillé si dur sur ce film que je ne pouvais rêver mieux que de faire sa première à La Semaine de la Critique. Je suis aussi très content d’avoir une nouvelle raison de porter mon smoking.