À propos de Soldat noir
par Léo Soesanto
par Léo Soesanto
« Je suis un homme, mais si vous pensez que je suis un nègre, cela veut dire que vous en avez besoin » : ces mots de James Baldwin résonnent tout le long de Soldat Noir. Hier, dans la France de 1986 du film, aujourd’hui, demain et dans la tête de Hughes. Face au racisme et aux idées reçues, Hughes est bien armé — avec son verbe, avec ses poings. La brutalité de ces questions est saisie de façon frontale mais aussi élégante par Jimmy Laporal-Tresor : il orchestre ici, avec une efficacité à l’américaine et le sens de la langue, une série de combats intérieurs et de rue, dont le plus âpre est bien sûr celui de Hughes avec lui-même.